L’idée socialiste relève, à la fois, d’une révolte contre les injustices et du combat pour une vie meilleure.
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LES NOUVELLES
Le dernier conseil municipal de Pessac était consacré à l’examen des comptes de l’année 2015 et du budget 2016. Pendant les plus de 3 heures qu’a duré le débat, le maire Franck RAYNAL n’a eu de cesse de répéter qu’il n’avait pas pu tenir ses engagements du fait de décisions nationales : baisse des dotations de l’Etat, réforme des rythmes scolaires et « Glissement Vieillesse Technicité » (G.V.T.). Si les 2 premiers éléments sont relativement récents, mais étaient tout à fait prévisibles lors de l'élaboration du budget 2015, tous les spécialistes des finances publiques et des ressources humaines connaissent et maîtrisent les effets du glissement vieillesse qui prend en compte les effets de l’évolution de la carrière des agents sur la masse salariale. La vérité est donc bien différente puisque le maire a du mal à tenir ses promesses électorales qui relèvent de plus en plus de la quadrature du cercle : non augmentation des impôts, réduction des charges de personnel, réduction des charges de fonctionnement, sans impacter les dépenses aux services de la population et ayant un investissement important. La décision budgétaire modificative votée tardivement à moins d’un mois de la fin de l’exercice 2015 entérinait déjà la dérive et l’absence de maîtrise des comptes. Les charges de personnel, loin de diminuer, connaissaient une forte augmentation, et le maire avait reconnu un « défaut » dans la prévision budgétaire mis alors sur le dos d’une erreur des services. Les chiffres issus du compte administratif confirment cette dérive et les dépenses d’équipement diminuent même, contrairement là encore à ce qui avait été annoncé. La maîtrise n’est donc pas au rendez-vous, alors que selon les propres déclarations du maire elle devait permettre de dégager des marges permettant d’investir. On peut le comprendre : épargner pour construire tel est la règle de gestion du bon père de famille ! Tel n’est pas le cas, puisque le résultat de clôture fait apparaître le taux d’épargne le plus faible enregistré dans la commune depuis au moins 12 ans. En ce qui concerne les investissements, nous sommes loin du discours dogmatique cent fois répété sur la nécessité d’investir. Alors que lorsqu'il siégeait dans l’opposition municipale, le maire actuel s’étonnait d’un taux de réalisation des investissements jugé trop bas, le taux de 2015 (61,44%) est à peine supérieur à celui de 2014 pour lequel le maire présentait l’excuse d’une première année de mandature. Ce n’est d’ailleurs que par un artifice comptable (un remboursement d’emprunt), qu’est affichée une hausse toute fictive de l’investissement. En définitive à l’issue de cette année 2015, Pessac atteint son coût de fonctionnement par rapport aux recettes le plus élevé des 20 dernières années et les taux d’équipement le plus bas de son histoire récente. Dépenses de fonctionnement non maîtrisées, une épargne qui diminue, investissements non réalisés : quel beau bilan au premier tiers du mandat ! Le maire ne peut aller chercher d’autres responsabilités que les siennes : c’est lui qui a laissé dériver les dépenses et qui s’est ainsi privé des moyens nécessaires à sa politique. Laissons donc aux Pessacais le loisir d’apprécier cette gestion qui ne correspond ni aux promesses électorales du maire, ni à leurs attentes. Cela ne laisse rien augurer de bon comme nous le verrons dans le prochain article consacré au budget 2016. |